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Souldigg, chercheur d'âmes

Ni religion, ni politique

30 Avril 2007, 23:08pm

Publié par souldigg

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Fin de journée. Je suis sorti prendre l’air. Le quartier où j’habite est un peu pouilleux et d’ordinaire la promenade tourne court. Elle finit sur le zinc du petit rade à coté de chez moi. Un café et je retourne travailler. Ce soir la douceur est inhabituelle. Elle a gagné mon pas et je me dirige avec nonchalance vers le square. J’affectionne particulièrement la marche. Elle remet l’esprit à sa place, qui sans cela à tendance à envahir la tête. A chaque pas je renais lentement à moi-même. Sous mes pieds je sens sourdre la terre et l’air que je déplace, caresse ma tête et lave mes pensées. Haleine du soir qui exhale un parfum d’Eden.

Il est loin le temps ou Dieu rendait visite à Adam et Eve dans la douceur du soir (Génèse) et lui parlait face à face comme à un ami. Les religieux qui ont fait de Dieu un juge pour mieux assoire leur pouvoir et régner par la peur, les théologiens qui l’ont décrit comme un pur esprit pour mieux le soustraire à nos vies, n’ont rien compris de Dieu, et encore moins des rapports que l’homme peut entretenir avec Lui. Probablement parce qu’ils n’ont jamais rien vécu de Lui. Dans ma promenade, j’ai ramassé sur le trottoir le tract d’une mission évangélique. J’y lis « …Nous ne pouvons pas changer le monde, mais nous devons résister au mal ». Résister au mal, certes Oui ! Mais pourquoi ne pas retourner la proposition et la rendre active, positive : Faire le Bien ! Voila le souffle et le courage qui a manqué depuis toujours à la religion et l’a empêché de contribuer à établir la vérité et la justice. En taisant ce qui dans la Parole magnifie l’homme et sa liberté, son individualité, sa force de création, en un mot sa beauté, les religieux de tous bords ont réduit Dieu à une idole de l’esprit et l’homme à un pendu. Une image dure qui ne nous flatte pas et pourrait même nous faire désespérer de nous même si elle n’était pas chargée de cet Amour et de cette Force qui nous appelle à nous redresser et à courir libre de tout harnais, comme le poulain agile. La Révélation d’Arès nous enseigne que les religieux ont sciemment caché la vérité aux hommes sur leur capacité à vaincre le mal en eux même par eux même, pour mieux les dominer. Le propre de la religion a toujours été de s’interposer entre l’homme et son Créateur, et de se faire passer pour le tenancier de la vérité et l’unique voie du salut. En somme la religion a toujours désespéré de l’homme, tout le contraire de Dieu qui n’a cessé depuis des siècles par tous les moyens de relancer la recherche de la vie spirituelle, par nature libre, évolutive et créatrice.

En cette période électorale où chaque candidat à la présidence promet le vrai changement, je comprends pourquoi les hommes se sont finalement détournés des religions et ont, du même coup, rejeté Dieu. Ils ont attendu en vain de ceux qui parlaient en son nom, que le monde change. Las, ils se sont tournés vers la politique qui promet le bonheur ici et maintenant, une quête légitime au demeurant car Dieu créa l’homme pour vivre heureux sur cette terre. Mais si la quête de justice sociale a pu améliorer le sort d’une part influente de l’humanité, la politique a-t-elle réussi pour autant à résoudre le problème fondamental du mal dans le monde ? A t-elle jamais fait naître une conscience, appeler à pardonner, faire la paix, cesser de mentir, partager naturellement, dépasser des préjugés… ? Quelle espérance met-elle dans l’individu et qu’attend t-elle de lui au juste ? Se soumettre à des lois et placer sa confiance dans un système (social, juridique, éducatif...). Mais quelle différence y a t-il entre obéir à des dogmes et obéir à des lois ? Entre être le fidèle d’une religion et le sujet d’un Etat ou d’une administration ? Comme pour la religion, c’est son immobilisme et sa volonté de dominer les hommes qui a tué la politique. Qui ne voit aujourd’hui les maux terribles qui couvent sous le fragile bonheur matérialiste des sociétés industrielles ? Les hommes se détourneront de la politique et de ses voies comme ils se sont détournés de la religion. Face au vide qu’elle laissera le pire est à craindre car quel avenir peut se créer une humanité qui ne croit plus en rien ? C’est n’est pas pour rien que la Révélation d’Arès survient à notre époque. C’est –entre autre- pour raviver en l’homme le sens profond de son existence et de son devenir.

Pour l’heure, ce dimanche 6 mai prochain, je voterai. Si j’écris ces lignes, c’est pour préciser que même si je ne crois pas dans la capacité de la politique à changer le monde, je mesure l’importance qu’elle a et que voter est aussi une manière d’agir sur elle et de lui parler (elle qui nous écoute si peu). De gestion collective les hommes auront toujours besoin, et en attendant que ceux qui s’y consacrent se mettent véritablement au service des autres dans un profond respect de la liberté humaine, il est important de veiller à ce que ceux qui nous gouvernent ne nous entraînent pas vers le pire. L’histoire du XXème siècle est là pour nous rappeler les horreurs que la politique (tous bords confondus) a pu engendrer. Or une humanité qui veut évoluer a besoin de paix et de liberté. Je voterai donc pour celui ou celle qui me semblera le plus à même de défendre la liberté de conscience et d’expression et saura faire face avec intelligence et conscience des réalités aux innombrables problèmes qui se poseront. Car à n’en pas douter, les enjeux de la prochaine décennie seront déterminants pour la France et donc pour Dieu qui a choisi de s'y manifester.

Souldigg

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