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Souldigg, chercheur d'âmes

Aimer travailler

2 Mai 2008, 02:45am

Publié par Souldigg


Effort, travail, labeur, peine, oeuvre, ouvrage, établi, faire, bâtir, construire, appréter, changer ,... les mots ne manquent pas dans la Révélation d'Arès pour rappeler à l'homme qu'il n'est pas fait pour chômer mais pour créer, oeuvrer sans cesse.

Tout ce qui existe, tout ce qui vit dans l'univers est le fruit d'une volonté active, créatrice. Ceux qui ne voient dans le mouvement de la vie qu'une mécanique auto-alimentée, n'ont tout simplement pas conscience que cet univers est entretenu par une Force Vive, à l'oeuvre au coeur de toute chose. Il en va de même pour l'homme, créé à l'image et ressemblance du Père de l'univers. Tout ce qu'il élabore exige de lui temps et labeur : une pensée, un jardin, un plat, une maison,... rien ne peut exister sans intention, ni volonté et action. Et plus le soucis de bien faire est grand, plus intense doit être l'effort fourni pour achever l'oeuvre. Le repos est nécessaire pour se ressourcer, se recharger en force, effacer la fatigue, mais la vocation de l'homme est dans le faire, pas dans le "farniente". Notre conception moderne du bonheur fondée sur le droit aux loisirs, qui ne voit dans le travail que pénibilité, et en l'homme un être qui n'aspire qu'à profiter de la vie sans effort, est un leurre. Bien au contraire, l'homme tire un grand bonheur de créer, de se donner de la peine, de se dépasser même. N'est ce pas là que réside la clé de l'existence ? Dans ce que l'homme est capable d'extraire de lui même ? Et quel plus grand bonheur que de donner aux autres librement le meilleur de soi-même ?

Certes le travail est devenu pénible à l'homme, au point qu'il préfère parfois dormir et végéter jusqu'à oublier de vivre. Le laissez-aller et le non-faire sont même devenus pour certains un refuge et un "art de vivre". Cela se comprend dans une société qui a fait du travail un véritable esclavage, un enjeu de pouvoir dont le seul but est la recherche de profits. La politique et les luttes sociales ont cru l'en libérer mais ils ont échoué. Ils n'ont pas su libérer en l'homme la force de maîtriser la beauté et le bien. Et ce n'est pas remettre en cause les luttes légitimes pour de meilleures conditions de travail et des salaires dignes, que de dire aujourd'hui que les luttes sociales se trompent de combat en réclamant toujours PLUS de lois pour codifier et limiter le temps de travail. C'est au contraire en allégeant et en libérant les conditions d'embauche et d'ouvrage que l'homme se donnera une chance de retrouver le vrai bonheur de travailler.

Je n'ai pas la prétention de résoudre un problème vieux de plusieurs millénaires. J'ai conscience de l'ampleur de la tâche. Je ne me place pas non plus sur le terrain des doctrines, sociales ou libérales. Nous sommes ici au coeur de la problématique humaine. C'est en assujettissant l'autre, son frère, pour exploiter sa force et en tirer profit, que l'homme s'est voué à une vie de misère et de peine. Corollaire : c'est en reconquérant et en redonnant à chacun sa liberté que l'homme retrouvera la force de créer le bien et qu'il jouira à nouveau de l'effort de travailler. C'est un vaste chantier qui commence par un changement de regard (voir dans tout effort, une occasion de se réaliser) et qui aboutira à totalement repenser le travail et la place de l'homme dans la société.


Souldigg

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